dimanche 6 novembre 2016

Bad period...

Coucou mes petits chats, 


Déjà première chose, vous avez le droit de me frapper car je sors cet article en retard.

Lorsque je me suis lancée dans la création du blog avec Alicia, je tournais une page de ma vie après une période qui a été difficile. Aujourd'hui je vais vous parler de tout ça, je ne le fais pas par envie que l'on me plaigne. Si je vous parle de moi et que je m'ouvre à vous c'est pour que les personnes qui traversent des choses similaires puissent avoir une autre version et peut être que je pourrais leur apporter un peu d'aide. Mais c'est aussi et surtout pour que des personnes qui ne l'ont jamais vécu puissent comprendre un peu ce que c'est. Je vais tout vous dire sur ma dépression.

Du haut de mes 20 ans, je n'ai pas eu une vie toujours très facile. J'ai traversé une enfance un peu tumultueuse avec la crise d'adolescence de mon frère. C'est une période qui restera à jamais gravée dans ma mémoire, autant pour tout ce qui s'y est passé mais aussi parce qu'elle a à jamais changé ma famille.

Ma maman à toujours été une personne exceptionnelle, créative je ne l'ai jamais vu dans mon enfance se poser une minute. Parfois à la couture, et d'autre fois en train de s'occuper des enfants qu'elle garde. Aimante, passionnée et patiente, elle a toujours été à mon écoute. Je me suis toujours confiée à elle et elle est toujours de bons conseils. Mais ce sont rarement les meilleures personnes qui ont le plus de chances dans la vie. Depuis 2011, ma maman est atteinte de fibromyalgie. C'es une maladie peu connue est peu reconnue qui cause des douleurs dans tous les membres. De multiples tendinites sont présentes à ses articulations dans tous le corps. Combative et courageuse, elle ne se plaint jamais pour autant elle ne peut plus faire tous ce qu'elle faisait avant. Il est difficile pour moi d'accepter que les médecins ne fassent rien et ne reconnaissent pas sa maladie à juste titre.

La maladie de ma maman est un gros point qui m'a atteint moralement et même après autant de temps, on ne s'en remet pas facilement quand on le vit au quotidien. Par la suite plusieurs événements sont survenus. Mon papa a fait un AVC, j'ai vécu une déception sentimentale et une grosse dispute avec une de mes meilleures amies (non pas Alicia). J'ai ensuite essuyé un échec scolaire mais j'allais encore bien, enfin disons que je gardais la tête hors de l'eau.
Sauf que je suis quelqu'un d'un naturel angoissé et je me suis mise à paniquer quand a mon avenir professionnelle. Je me suis demandée comment il était possible que je réussisse dans la vie si je n'arrivait même pas à avoir ma deuxième année de fac.
Puis j'ai aussi fais face à des angoisses quand à l'avenir de mes parents. Tout ça mêlé au reste m'a causé des insomnie, une fatigue intense...

Puis petit à petit sans me rendre compte de rien, mon train de vie à changé. Etant fatiguée en permanence je passais mes journées à dormir ou même juste au lit car n'avais envie de rien faire et lorsque je ne dormais pas je mangeais. Lorsque l'on me proposait des sorties ou une activité je trouvais une excuse pour ne pas y aller. Quand je croisais une amie ou une personne que je connaissais dans la rue j'évitais soigneusement de croiser son regard pour ne pas avoir à dire bonjour. J'étais en permanence énervée et la moindre chose me mettait hors de moi.
Mes émotions était a fleur de peau et je me réveillée parfois le matin avec une envie de pleurer constante. J'avais un dégoût de moi et je jalousais les gens heureux.
Je suis restée dans cette situation pendant au moins un bon mois sans ne rien faire. Mon entourage à remarqué que j'étais moins gaie mais ma peur de faire souffrir les autres m'a poussé à en montrer le moins possible.

Mais pendant tout ce temps j'ai tout de même gardé une certaine conscience de moi même. De ce que j'étais avant et de ce que j'étais devenue. C'est pourquoi, ne supportant plus cette situation j'ai pris la décision d'aller voir une psychiatre.
Est ce que ça m'a aidé ? Dans un premier temps oui, cela m'a fait prendre conscience de pas mal de chose dans ma vie. De faire des liens que je n'aurais peut être pas fait sans en parler. Cela m'a permis aussi de crier haut et fort tout ce qui n'allait pas.
Mais ça a aussi fait exploser la soupape de sécurité et j'ai littéralement explosée. Tout est redevenue comme avant et rien n'allait vraiment mieux. Prendre conscience est une chose accepter en est une autre et après vient encore l'étape du lâcher prise.
Je suis un jour rentrée dans le cabinet de ma psy en pleurs sans aucune raisons apparente. Je crois que c'est ce jour là qu'elle s'est rendue compte de mon état.

Nous avons ensemble discuté des solutions possibles, n'étant pas très à l'aise à l'idée de prendre un traitement à mon age, elle m'a d'abord proposé quelque chose de naturelle visé à me détendre. Mais elle m'a clairement fait comprendre que si ça n'allait pas mieux je devrais passer à quelque chose de plus fort.
Le traitement naturel ne m'ayant rien apporté, j'ai ensuite essayé les anxiolytiques sans succès.
Elle a donc décidé de me mettre sous anti-dépresseur, parce que oui. Sans le savoir j'étais en dépression.  La dépression, ne se manifeste pas pour tous le monde pareil, ni aux mêms degrés.
Mon traitement est pour une durée de 6 mois. 
Pourquoi? Tout d'abord parce que ces types de médicaments ne sont pas comme les autres et n'agissent pas du jour au lendemain et qu'il leur faut une durée d’environ 20 jours pour commencer à agir sur le corps. Ensuite parce que lorsque l'on va mieux grâce aux médicaments, cela ne signifie pas que l'on est guérie.

Aujourd'hui, je suis toujours sous anti-dépresseurs mais je vais mieux. Je reprends gout à la vie, aux sorties et je profite pleinement de mes amies.
Je ne suis pas médecin, mais je serais à l'écoute de quiconque voudrait me parler. N'ayez pas honte d'aller mal ou de ne pas avoir le moral.

Voila les copines, ce fut un long article plein de blabla. J'espère vous avoir apporté quelque chose. Quoi qu'il en soit sachez que mon cas n'est pas universel. 
Je souhaitais vraiment partager cette "expérience" avec vous même si je n'ai peut être pas encore le recul nécessaire.
Si cela vous dit, un article sur mes techniques pour se remonter le moral est envisageable.




Des bisous  


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